Le Château Rochecolombe
L’histoire : En 1925, le Gantois Robert Herberigs, auteur-compositeur (il a dirigé l’Opéra Royal Flamand d’Anvers) et artiste peintre, achète une propriété en Ardèche, à Bourg-Saint-Andéol. Ce Château, de style directoire, est entouré d’abricotiers et d’un peu de vignes. Son fils Gilbert lui succède et décide d’arracher les abricotiers pour se consacrer à la seule vigne. 24 ha, en coteaux et d’un seul tenant. A l’époque, les raisins sont envoyés à la Cave Coopérative locale et le vin vendu en vrac à des négociants de la région. En 1964, la décision est prise de créer sa propre cave. Roland, le petit fils, décide ensuite de passer au « bio ». L’an dernier, il est nommé « vigneron de l’année en Vallée du Rhône » par le Guide Hachette et son Côtes du Rhône 2017 obtient un « coup de cœur » de ce même guide ainsi qu’une médaille d’or au Concours Agricole de Paris.
Le vin : 60% de syrah et 40% de grenache d’une moyenne d’âge de 50 ans. Le terroir du sud de l’Ardèche, qui peut bénéficier de l’A.O.C. Côtes du Rhône, permet d’élaborer des vins plus « frais » que dans le Vaucluse, vignoble situé sur la rive gauche du Rhône, plus chaud. La maturité du fruit et des tanins soyeux sont au rendez-vous. Mais sans excès (malgré ses 14° d’alcool). Voilà un rouge d’une profondeur élégante, un des meilleurs Côtes du Rhône dégusté ces derniers mois.
On le boit dans les trois ans, servi vers 16-17°, avec une côte de bœuf déposée sur le barbecue ou encore un gigot d’agneau aux herbes de la garrigue.
On le trouve chez Cora et via le site corawine – 9,19€
Patrick Fiévez